• d’après Page personnel

    job qui a du sens

    Vous est-il déjà arrivé de vous demander pourquoi vous vous levez chaque matin ? Si la réponse est oui, vous êtes peut-être à la recherche de sens dans votre travail. Et pour cause, les bouleversements sociétaux et environnementaux actuels nous poussent naturellement à remettre en question notre rapport au travail. La démission ou la reconversion peuvent alors devenir des options intéressantes pour trouver un job aligné avec ses valeurs. Mais par où commencer ? Nos conseils pour franchir le pas en toute sérénité. 

    1. Définissez vos valeurs pour trouver le job qui vous correspond

    Héritées de votre éducation, votre culture et/ou votre histoire personnelle, les valeurs sont les grands principes qui guident vos pas et construisent votre identité. Elles agissent comme un filtre afin de prendre la décision la plus alignée avec vous. Mais parfois, il arrive qu’on ignore nos valeurs personnelles, de manière consciente ou inconsciente. Or, avoir une connaissance approfondie de ces dernières, c’est vous offrir la possibilité de passer à l’action pour donner (enfin) du sens à votre vie. 

    Mais comment savoir ce que vous voulez vraiment et ce qui est important pour vous ? Pour cela, posez-vous les questions suivantes et prenez le temps d’y répondre : 

    • Qu’est-ce qui me rend heureux(se), motivé(e) ou inspiré(e) ?
    • Qu’est-ce que j’aime faire au point de ne pas voir le temps passer ? 
    • Qu’est-ce qui fait que je me lève le matin avec enthousiasme ? 
    • Quelles expériences ont été les plus significatives pour moi et pourquoi ?
    • Quelles sont les personnes ou personnages que je respecte le plus et pourquoi ? 
    • Dans le passé, quels choix ai-je faits qui reflètent mes valeurs ? 

    Une fois ce travail d’introspection effectué, vous devriez pouvoir dégager plusieurs valeurs personnelles et il se peut que celles-ci soient en contradiction totale avec votre façon de vivre actuelle. La résistance au changement est naturelle. N’ayez pas peur. Vous êtes désormais prêt(e) à mettre en place les actions nécessaires pour être en phase avec vous-même. 

    2. Demandez-vous si vous pouvez (re)donner du sens à votre job actuel

    Il n’est pas toujours nécessaire de quitter son job pour amorcer des changements, petits ou grands. Si vous êtes en poste, il vous faudra d’abord vous poser quelques questions avant d’engager une quelconque action : 

    • Suis-je fier(e) de travailler pour mon employeur ?
    • Ai-je l’impression d’être utile dans mon travail quotidien ?
    • Suis-je en phase avec la vision de mes managers ou de mon employeur ? Si ce n’est pas le cas, sont-ils ouverts à la discussion et sont-ils prêts à évoluer ?
    • Mon travail me demande-t-il de faire des concessions sur mes valeurs ? 
    • Mes relations de travail sont-elles épanouissantes ? Est-ce que mon travail est reconnu dans mon entreprise ? 

    Une fois que vous avez répondu à ces questions, demandez-vous ce que vous aimeriez changer : 

    • La nature de vos missions : il s’agit de modifier la manière d’effectuer vos tâches (fréquence, procédures utilisées, etc.) ou de vous en attribuer de nouvelles, si vous pensez en avoir les compétences techniques et comportementales (soft skills).
    • La perception que vous avez de votre job : il s’agit de redonner du sens à vos tâches en prenant conscience de leur utilité : quel va être l’impact final de la tâche que j’accomplis aujourd’hui pour la société, l’entreprise, mes collègues, mes clients, etc. ?
    • La qualité de vos relations de travail : il s’agit de créer ou de recréer des relations avec vos collègues ou toute personne qui bénéficie de vos services. Car oui, les relations professionnelles de bonne qualité peuvent rendre n’importe quel job empli de sens !

    Attention toutefois, tous ces changements ne peuvent s’effectuer seul(e) ! Si vous souhaitez modifier la nature de vos missions, il vous faudra analyser minutieusement votre poste (qu’est-ce qui m’est pénible, pourquoi et comment y remédier ?), vos forces (quels atouts pourrais-je mettre à profit de mon entreprise ?), et enfin et surtout, échanger avec votre manager ! Eh oui, avant de passer à l’action, il est indispensable de communiquer avec votre hiérarchie afin d’expliquer vos envies et d’en faire valoir l’intérêt, afin que celles-ci soient accueillies avec bienveillance. Si ces modifications n’empiètent pas sur le travail de votre équipe et apportent qui plus est une valeur ajoutée à l’entreprise, il y a peu de chances qu’on vous les refuse. 

    Dans le cas contraire, il est peut-être temps d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Néanmoins, si vous êtes en CDI et que votre job actuel vous permet de dégager suffisamment de temps pour mûrir votre projet en parallèle, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de démissionner. En effet, le stress engendré par une période de chômage ou d’inactivité pourrait également vous freiner dans votre réflexion. 

    >> Lire aussi : Comment bien démissionner ? 

    3. Renseignez-vous sur les métiers à impact positif pour savoir lequel vous correspond

    Qu’entend-on exactement par « jobs à impact positif » ? Les jobs à impact positif contribuent à la préservation des ressources naturelles, au renforcement de la justice sociale et/ou à l’amélioration du bien-être des collaborateurs soit par leurs missions soit par leur appartenance à un secteur d’activité précis. Parmi les métiers à impact positif, on distingue les catégories suivantes : 

    • Métiers de la RSE

    Les métiers de la RSE sont spécialisés dans la mise en place de politiques et de mesures visant à réduire l’impact environnemental et/ou à améliorer l’impact sociétal d’une entreprise. On retrouve des métiers tels que Responsable RSE, Chief happiness officer ou bien encore Consultant développement durable.

    • Métiers verts 

    Les métiers verts sont des « professions dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement*. » On retrouve donc des métiers traditionnels tels que Technicien de l’environnement et du traitement des pollutions, Agent technique forestier ou bien encore Ingénieur eau et assainissement. 

    • Métiers verdissants

    Les métiers verdissants sont « des professions dont la finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles « briques de compétences vertes » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier*. » Cette catégorie intègre donc des métiers classiques comme Technicien de maintenance, Commercial ou bien encore Chef de chantier.

    • Métiers d’un secteur dit « à impact »

    Les métiers classiques dans un secteur dit « à impact » contribuent, par leur expertise, à la réussite d’un projet à impact positif. Un secteur dit « à impact » est un secteur économique qui vise à résoudre des problèmes sociaux ou environnementaux, en générant des profits ou non (ONG, association, entreprise privée ou publique). Les secteurs à impact incluent, entre autres, les énergies renouvelables, la santé, l’éducation, la finance durable, etc. A titre d’exemple, on peut citer un comptable dans une ONG.

    Vous l’aurez compris, les métiers à impact positif regroupent un large panel de professionnels, y compris sur des métiers dits « traditionnels ». Votre métier actuel est donc potentiellement un job à impact !

    4. Suivez des formations pour acquérir des compétences vertes (« green skills ») 

    Vous vous êtes bien renseigné(e) sur les différents métiers à impact positif et savez désormais vers quelle spécialisation vous (ré)orienter ? Parfait. Désormais, il vous faut peut-être entreprendre une reconversion ou tout simplement élargir votre champs de compétences actuelles, avec notamment des compétences vertes.

    Mais qu’est-ce que les « compétences vertes » ? Selon un rapport de LinkedIn datant de 2022, « les compétences vertes sont celles qui assurent la durabilité environnementale des activités économiques. » Parmi ces compétences vertes, il convient  de distinguer 2 types de compétences :

    1. Les aptitudes techniques vertes (hard skills), qui sont indispensables aux entreprises pour mettre en place leur politique de RSE :

    • Savoir faire un bilan carbone
    • Gérer des déchets
    • Régler les aspects énergétiques
    • Connaitre les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG)…

    2. Les aptitudes comportementales vertes** (soft skills), qui sont nécessaires pour changer nos modes de pensée et faciliter la gestion d’un monde plus durable : 

    • Soutenir l’équité
    • Pensée critique et exploratoire
    • Adaptabilité
    • Inventivité
    • Capacité à résoudre des problèmes et à penser son environnement de façon systémique
    • Initiative individuelle…

    Pour se former à ces compétences, il existe aujourd’hui de nombreuses formations, la plupart pouvant être financées avec votre Compte Personnel de Formation (CPF). Si vous êtes en poste, n’hésitez pas également à vous renseigner auprès de votre service formation ou ressources humaines, qui pourra, le cas échéant, vous proposer une formation « verte ». 

    >> Lire aussi : CPF, donnez un nouvel élan à votre carrière !

    5. Faites des recherches sur les entreprises engagées avant de postuler

    Eh oui, le greenwashing est toujours d’actualité. Les entreprises peuvent en effet se targuer d’avoir des valeurs, ce n’est pour autant qu’elles respectent leurs engagements. 

    Pour savoir si une entreprise est compatible avec vos valeurs et vos envies, il vous faudra donc mener quelques recherches :

    1. Consultez le site internet de l’entreprise. En règle générale, chaque organisation dispose d’une rubrique dédiée (« Nos engagements », « Nos valeurs », « Nos actions »…) où elle détaille ses valeurs et ses engagements. Tout n’est pas à prendre au pied de la lettre bien sûr, mais c’est déjà un bon début pour juger de votre compatibilité avec la culture d’une organisation.
    2. Consultez les avis en ligne. Les sites web tels que Glassdoor, Indeed ou Google vous permettront de voir comment est perçue l’entreprise par ses propres employés mais aussi par les personnes qui ont bénéficié de ses services ou de ses produits. Ne vous arrêtez pas forcément à quelques mauvaises critiques, mais si vous constatez que le même problème remonte régulièrement, il est important de le prendre en compte. 
    3. Consultez la page LinkedIn de l’entreprise. Ce réseau social professionnel est une formidable source d’informations puisque les entreprises y partagent leurs actions, engagements et certifications. N’hésitez pas également à consulter les autres réseaux sociaux où l’entreprise est présente tels qu’Instagram ou bien encore TikTok.

    Dans tous les cas, prenez le temps de creuser le discours des entreprises. Beaucoup mettent en avant leur politique RSE, mais leurs engagements peuvent être vagues. Vérifiez si elles ont obtenu des certifications attestant officiellement de leur action et si elles mettent à disposition du public leur rapport de développement durable. Cela vous aidera à distinguer une politique sérieuse et volontariste d’un discours de greenwashing.

    Ne l’oubliez pas : travailler en accord avec ses valeurs mène à l’épanouissement professionnel et personnel. Si ce n’est pas votre cas en ce moment, il n’est jamais trop tard. Prenez le temps de la réflexion et inspirez-vous des conseils ci-dessus. Les changements que cela peut entraîner dans votre vie en valent la peine.